Véhicule électrique et entreprise : la rupture de courant ?

Au début des années 2010, les entreprises, notamment à travers la commande massive emmenée par la Poste auprès de Renault et Peugeot, jouaient un rôle essentiel pour la diffusion à grande échelle de la dernière génération de véhicules électriques sur les routes françaises.

Aujourd’hui, elles ne remplissent plus ce rôle. En 2016, sur le segment des véhicules particuliers, les V.E. ne représentaient que 0,98 % des immatriculations des parcs d’entreprises. En comparaison, la proportion de ventes sur le marché des particuliers en France atteignait 1,11 %*.
Les réticences à intégrer ces véhicules dans les parcs sont connues : autonomie, manque de bornes de recharge…

Certaines entreprises s’accommodent de ces contraintes. Pour elles, les TCO des V.E.  se montrent tout à fait satisfaisants. Malgré des incertitudes sur les valeurs de revente, les aides de l’État à l’achat, le moindre budget d’entretien ou de carburant, contribuent à tirer les coûts d’utilisation vers le bas, souvent plus avantageux que des motorisations essence, diesel ou hybride, notamment dans le cadre de contrats de location longue durée.
Des arguments solides pour inciter nombre d’entreprises à la réflexion. Et si demain, le maintien des incitations fiscales restera déterminant pour les encourager à intégrer des V.E. dans leurs flottes, la multiplication des restrictions de circulation urbaine devrait aussi les inciter à envisager cette possibilité. Sans oublier le rôle décisif des constructeurs : qui vont proposer des gammes plus étoffées et des autonomies améliorées.

* En 2016 : 2 015 186 VP vendus en France (source CCFA) dont 467 294 VP aux entreprises (source OVE), 21 751 VP électriques vendus (source Avere) dont 4 548 aux entreprises (source OVE).